Bonjour à tous,
Parmi les réalisations culturelles et festives de la dernière mandature, Nuit Blanche figure en bonne place. Cette année, pour sa sixième édition, elle tournera autour de la ligne de métro 14, de Saint-Lazare jusqu'aux Olympiades.
Dans le 5e, quelques expositions sont prévues, à proximité de Saint-Michel.
Au Musée de Cluny, les Parisiennes et Parisiens pourront découvrir une projection de films, intitulée "J'étais comme une pierre, j'étais comme un arbre", d'Emmanuelle Raynaut. Trois films identiques seront projetés sur trois coques en résine, suspendues dans l'espace. La même image semble ainsi se déplacer d'une coque à l'autre, à toute vitesse.
Au Cloître Saint-Séverin voisin, les visiteurs verront une exposition, "Après nous?", sur les Indiens Cayapos d'Amazonie. La danseuse Alice Pinier interviendra au coeur de ce théâtre angoissant, qui pose la question de l'après, dans un monde en perpétuel changement, qui finit par toucher la forêt, en dépit de sa solidité apparente.
Et enfin, au 3 quai de Montebello, nous verrons, nous spectateurs, ce que le danseur voit quand il danse. Pour le projet "Zyeux", deux danseurs porteront une caméra au niveau de leurs yeux, pendant qu'ils danseront. Ces images seront retransmises sur deux écrans, et ainsi, nous aussi, nous pourrons nous mettre à la place (en moins délicats, mais quand même...) des danseurs.
La Nuit Blanche est la preuve qu'on peut faire venir les gens à des manifestations d'art contemporain, dans un cadre joyeux et intéressant, associer les Parisiens au mouvement de leur ville, les faire participer à sa créativité. C'est un parti pris politique autant qu'artistique, de n'exclure personne et de montrer à tous, gratuitement, publiquement, et de manière accessible physiquement. C'est aussi la preuve que Paris, quand elle se montre innovante, inspire les autres villes et capitales européennes.
C'est dans cet esprit d'ouverture et d'inventivité que nous voulons poursuivre, prolonger la politique culturelle de notre ville. Dans le 5e aussi, tant de choses restent à faire, alors que notre arrondissement s'assoupit sur ses lauriers...
A très bientôt,
Anna Blum